L’Association des Maires Franciliens a récemment consulté (26,27,28 septembre 2024) les maires de l’Ile-de-France concernant la décision de la Mairie de Paris de réduire la vitesse sur le périphérique parisien à 50 km/h.
Les réponses des élus locaux sont sans équivoque :
ils désapprouvent massivement cette mesure qu’ils considèrent comme injustifiée et contre-productive.
En effet, les maires de la région Île-de-France dénoncent un faux prétexte derrière cette décision, estimant qu’elle ne fera qu’aggraver les conditions de circulation déjà difficiles sur l’ensemble du réseau routier francilien. L’un des points soulevés est l’impact régional de
cette mesure, Paris étant au centre d’un réseau en étoile qui affecte directement la circulation des banlieusards, des professionnels et de nombreux autres usagers. Un maire a exprimé sa préoccupation en ces termes :
« Ce type de décision unilatérale de la mairie de Paris a un impact sur la circulation de
l’ensemble du réseau routier d’Ile-de-France, structuré en étoile autour de la capitale. Elle
pose la question de la compétence de la mairie de Paris sur une infrastructure à
rayonnement régional qui devrait être sous la responsabilité de la région. »
Plusieurs motivations ont été évoquées pour expliquer cette opposition, notamment le manque de preuves justifiant une telle réduction de vitesse, l’argument étant qualifié de non prouvé, injustifié et de faux prétexte. Les maires estiment également que cette mesure, loin d’améliorer les conditions de circulation, va empirer la situation actuelle pour les banlieusards et renforcer les embouteillages en grande couronne.
Un autre maire a indiqué :
« Si baisser la limitation de vitesse était vraiment fondée, il y a longtemps que l’on ne
roulerait plus sur le périphérique et que ce dernier serait ouvert aux vélos, trottinettes,
rollers, et patins à roulettes. »
La critique est également portée sur la dimension idéologique de cette décision, jugée comme une mesure politique plus que pratique, visant à répondre aux attentes de certaines élites parisiennes, mais au détriment des usagers du périphérique :
« Cette limitation ne servira qu’à augmenter les embouteillages. Ce procédé s’appelle « La poussière sous le tapis ». »
Les maires soulignent également l’importance du périphérique pour le trafic professionnel et insistent sur le fait que cet axe de grande circulation doit rester accessible à tous :
« Le périphérique est un axe utilisé par tous les trafics professionnels qui se déplacent à une vitesse raisonnable mais pas contraignante. C’est un axe ouvert à tous les usages. »
Pour conclure, l’Association des Maires Franciliens a décidé de déposer un recours contre cette décision néfaste pour les habitants des extramuros de Paris.